Splogofpft mensuel de septembre

C’est la rentrée, le nouveau Splogofpft mensuel est paru.
Couverture de Claude Turier et toujours notre joyeuse bande de dessinateurs et écrivains plus créatifs les uns que les autres. Chaque mois je suis bluffé et fier de sortir cet ovni.
Plus de 40 pages de BD pour ce 30ème numéro gratuit sans publicité et qui le restera. Pas d’argent dans cette aventure ce qui devient de plus en plus rare de nos jours.
Pour vous abonner, c’est facile, écrivez-moi : creartiss@orange.fr
Et si vous dessinez de la BD, du dessin d’humour, que vous écriviez des trucs, et que vous vouliez participer à cette aventure incroyable, contactez-moi aussi : creartiss@orange.fr

Le café

Il y a une femme dans mon café.
Je m’approche un peu plus pour mieux voir.
C’est Daphné.
Que fais Daphné dans mon café du bar de la Place de la Mairie qui, comme son nom l’indique, est on ne peut plus tranquille d’habitude ?
Jusque là, les expresso qu’ils servaient dans ce bar n’avaient pas de goût mais pas de créativité non plus. Des expressos rassurants en un mot.
Et puis voilà…
Daphné.
Bon il est vrai que Daphné a toujours su se mettre dans des situations pas possibles. Il est certain d’autre part que j’aurais du l’appeler depuis plus de trois jours et que, de peur de savoir dans quelle catastrophe elle s’était encore fourrée, je ne l’ai pas fait. J’aime beaucoup Daphné. Elle a un petit grain de beauté juste là que j’adore particulièrement, du souffle et de la résistance, mais bon, c’est une mine d’ennuis, et parfois, les ennuis, moins j’en ai mieux je me porte.
Tant pis. Daphné dans mon café ce n’est pas possible, je l’appelle.
Pas le temps. Mon portable affiche « Daphné » en lançant le cri rageur que j’ai placé pour elle.
– Allo ?
– Coucou, devine, c’est Daphné. Je t’appelle parce que je viens de rêver que j’étais toute nue dans ton café et qu’il était trop chaud.
– Ah ?
– Mais il y a au moins trois jours que tu ne m’as pas appelé mon cochon et voilà le résultat, je rêve de toi… et toute nue encore.
– Euh… oui… je…
– Mais ça tombe bien que je t’ai, tu vas pouvoir m’aider, parce qu’il m’arrive une de ces emmerdes, tu ne vas pas le croire… Tu as toujours ton pistolet.
Et merde !
Je regarde mon café, plus de Daphné.
C’est toujours ça.

Promo

Pendant que je travaille sur la troisième enquête de Franck Baluze qui se déroulera à Limoges (scoop), je me dis et tiens si que je leur en remettais une couche.
Alors…
Franck Baluze est une série qui comporte aujourd’hui deux tomes.
Vous ne les avez pas encore, quelle erreur ! Quelle horreur !
Surtout que les deux tomes des enquêtes du plus lamentable, du plus dragueur et du plus vantard des détectives privés sont en vente dans toutes les bonnes librairies.
Si la librairie n’est pas assez bonne pour avoir compris que c’est la série Best-sellers des années qui viennent, commandez-les, ça leur fera les pieds.
C’est pas cher, c’est marrant, ça booste, ça donne la pèche et ça ne peut pas rapporter gros (ce qui est quand même un vrai avantage).
Voilou !
Ça c’est de la promo !

Les roses

Elle regardait l’échoppe de la fleuriste, songeuse.
A quoi pouvait-elle penser ?
A un amoureux peut-être, à sa mère, ou tout bêtement à une envie de fleurs.
Je m’approchai, lui murmurai à l’oreille très doucement.
– Et si un inconnu vous offrait des fleurs ?
Elle ne bougea pas, à peine un clignement de ses cils qu’elle avait longs.
– j’en serais ravie.
– Ne bougez pas.
J’entrai dans la boutique, lui commandai un bouquet de roses rouges magnifiques, revint, mis un genou en terre.
– Permettez-moi, belle inconnue, de vous offrir ces roses en gage de mon admiration éternelle.
Elle sourit, prit le bouquet.
– Et maintenant, me lancai-je tout à mon enthousiasme, me permettez vous de vous offrir des fleurs d’un autre cachet, des fleurs peintes sur votre corps nu que j’imagine d’albâtre. Je suis dessinateur voyez-vous et j’aime dessiner des fleurs sur les femmes qui me plaisent.
Elle sourit derechef, ni surprise ni choquée.
– Mais bien volontiers, conduisez-moi à votre atelier, je serai ravie d’être croquée par vous…
Sans laisser le temps changer la donne je la précédai vers mon atelier tout proche, elle, ma belle inconnue superbe, parfumée des roses de ce bouquet aussi rouge que sa bouche vermeille.
– Ce sera cinq-cents francs, me dit-elle …parce que c’est vous.